Le mot « décisionnelle » au féminin évoque immédiatement (pour moi) l’informatique décisionnelle que les consultants appellent pompeusement « Business intelligence ». Que se passerait-il si on utilisait ces technologies à la politique, comme semble aimer notre nouvelle classe dirigeante, toujours à la recherche de startupper la France ?
Le président français, appuya sur « enter ».
Writever août 2023 – 13 – Décisionnelle – Olivier Gechter
– Et maintenant ? demanda-t-il à son tout nouveau conseiller en informatique décisionnelle, Sigismond Bénovar.
– Le logiciel va traiter les données de tous les fichiers de la CPAM, des impôts, de l’INSEE, de Pôle Emploi, du ministère de la Justice et de quelques autres, et vous donner les trois axes d’orientation de votre politique future.
– Si la CNIL apprenait ça…
– Ce n’est qu’un essai expérimental, tempéra le professeur. Ah ! Voilà, le résultat.
– « Ne touchez plus à rien », « démissionnez et ne vous présentez plus jamais », « allez garder des chèvres en Ardèche ». Je vois clairement ce qu’il me reste à faire. Merci professeur.
Peut-être le président avait-il mal compris ? Contre toute attente, Sigismond Bénovar fut renvoyé séance tenante.
Oulàlà, je suis un sale opposant au gouvernement. Nul doute que Brave M va venir me chercher pour me poser des questions à coups de matraques.
Prochain mot « convolution ». Je vais aller voir dans un dictionnaire ce qu’il peut bien vouloir dire et je vous livre aussitôt une micronouvelle de derrière les fagots. En tout cas j’espère.