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Utopiales 2023 : mon bilan

  • Olivier 

Il est plus que temps que je fasse un bilan des Utopiales, depuis le temps que le festival s’est achevé. J’en suis revenu comme toujours, le cerveau plein de bonnes idées, le cœur ravi de plein de rencontres sympas et motivation (et quelques verres avec copain Dimitri, ma nièce, Laulau et Rémi et j’en passe. Hips.)

La tempête a poussé les gens à rester chez eux et perturbé le festival, mais ça n’a pas nuit à la qualité des échanges. J’ai dédicacé pas mal de livres (et pas que l’antho du festival, où une de mes nouvelles figurait). Je suis ravi des quatre tables rondes auxquelles j’ai participé. Vous pouvez déjà en revoir certaines sur Youtube (les autres ne devraient plus tarder). Je vous livre un petit topo-souvenir.

Les messagers de la matière

L’information qui nous parvient de l’univers est essentiellement portée par la lumière. La lumière visible provient d’astres chauds, les structures les plus froides rayonnant plutôt dans l’infrarouge. Rayons X et gamma témoignent des phénomènes les plus énergétiques de l’univers. Depuis 2015, un nouveau champ s’est ouvert avec l’observation des ondes gravitationnelles. Quelle histoire nous racontent ces messager·ère·s du cosmos ?

Avec Nathalie Besson et Antoine Drouart du CEA et Marion Cuny (modératrice). On a beaucoup parlé ondes gravitationnelles et neutrino et j’ai pu dire que pour un auteur de SF, la barrière de la vitesse de la lumière est frustrante (petite plus-value, j’en conviens).

La vidéo sur Youtube.

Galaxy Quest

La science-fiction a toujours eu le sens de l’humour et s’est souvent auto-parodiée. De la réponse ultime du Routard Galactique au “Salut choupette” de Martiens Go home en passant par les Thermiens de la planète Klathu, que dit la science-fiction d’elle-même lorsqu’elle se tend un miroir déformant ?

Avec Matis Monvoisin et Arnaud Rouesnel, et Daniel Tron à la modération. On a beaucoup parlé bédé, humour, parodie (j’ai pu regretter le manque d’intérêt de la culture française vis à vis de l’humour en littérature, et également indiquer que j’aime particulièrement l’humour, mais que quand on enlève le maquillage du clown, il doit rester quelque chose derrière (j’aime bien cette formule (vanité, vanité))) et nous avons pu visionner quelques extraits de films. Sympa !

Vampire, future ou no future ?

Le vampire, sujet de fantastique mais aussi de science-fiction, sujet politique s’il en est, pourrait se retrouver dans toutes les étapes de la transmission. Il partage et propage son immortalité, l’a héritée, il interrompt des vies aussi. Quelle image donne-t-il de l’humanité, qu’a-t-il à lui transmettre ?
Le vampire, future ou no future ?

Avec Arnaud Esquerre (chercheur), Adrien Party (créateur de Vampirisme.com) et l’écrivain et cinéaste Gilberto Villaroel, nous avons échangé sur le mythe du vampire, des origines à nos jours… et au-delà. Une table ronde vraiment intéressante, avec des érudits de la question, et l’accent dépaysant de Gilberto. La vidéo est en cours de traitement.

Cabin in the wood

« À force d’écrire des choses horribles, les choses horribles finissent par arriver » répète, haletant, le protagoniste de Drôle de Drame. Qu’est-ce qui pousse à écrire ou lire une fiction de l’horreur ? L’horreur comme genre et comme esthétique pourrait bien être l’enfant post-moderne de la tragédie grecque et une cousine proche de la science-fiction. Entre fascination, répulsion ou catharsis, l’horreur est-elle une pédagogie du réel ?

Une table ronde inoubliable, que j’ai modérée avec Mariana Enriquez, Céline Minard et Nicolas Martin. Les trois auteurs ont échangé sur les mystères de ce genre avec brio. Je pense que c’était la meilleure table ronde que j’ai modérée et je suis impatient de vous donner un lien vers la captation (c’est en cours, m’a-t-on dit).

J’ai depuis acheté deux livres de Mariana Enriquez, Notre part de Nuit et Les dangers de fumer au lit. C’est vraiment très très bon. Lisez Mariana Enriquez, c’est un ordre !

Je remercie au passage tous les copains auteurs, Estelle Hamelin, na nièce, copain Dimitri, les nombreux lecteurs qui sont venus à mes deux séances de dédicaces, l’organisation, l’équipe de Présences d’Esprits, Laurence Honnorat et Rémi, et les organisateurs, dont Jeanne et Roland, bien sûr, et le personnel du bar et du restaurant, que j’ai trouvé particulièrement sympa cette année. Merci à vous tous d’avoir fait de ces 5 jours un super moment.

Merci aussi à la tempête de m’avoir obligé à emprunter le voiture de ma nièce pour aller le chercher à 350 km de Nantes, faute de train. Mais bon, on en rira dans vingt ans.

Moi, mon fils et ma nièce
J’ai quand même bien fait d’aller chercher mon gamin. Avec sa cousine, on s’est bien amusés !

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